Colloque 11-12 juin 2016

 

L'association Williams France Rhône Alpes a organisé le 11 et 12 juin 2016 les 5èmes rencontres nationales du Syndrome de Williams et Beuren pour thème principal « la recherche médicale ».

 

La rencontre s'est déroulée au Domaine St Joseph à Sainte Foy les Lyon où nous avons accueilli plus de 250 personnes dont 80 porteuses du syndrome de Williams de toutes les régions de France.


La première journée a eu pour but d'apporter des informations médicales aux familles, aux professionnels de santé et de faire le point sur la recherche avec les intervenants suivants :

 

Stimulation pharmacologique de la synthèse de fibres élastiques et modèle murin du Syndrome de Williams-Beuren : une stratégie pour améliorer la fonction artérielle.

Intervenant : G. FAURY     Lire la suite

Efficacité du minoxidil chez les enfants atteints du syndrome de Williams et Beuren : un essai clinique randomisé

Intervenant : T. GINHOUX      Lire la suite

Etat d’avancement de l’étude sur la « caractérisation moléculaire de patients atteints de syndrome de Williams et Beuren et troubles du spectre autistique »

Intervenant : M. ROSSI      Lire la suite

Etude nationale CNSA sur l'évaluation de la qualité de la prise en charge médicale et socio-éducative des patients porteurs du syndrome de Williams et Beuren (SWB)

Intervenant : C. RIGARD      Lire la suite

Syndrome de Williams et apprentissages scolaires : le cas spécifique de l'apprentissage de la lecture.

Intervenant : A.S. PEZZINO       Lire la suite

Etude en eyetracking et en Electro-EncéphaloGraphie (EEG) du traitement des visages dans le syndrome de Williams-Beuren

Intervenant A.GOMEZ       Lire la suite

Compétences socio-cognitives et comportement socio-émotionnel chez les enfants et les adultes avec un syndrome de Williams

Intervenant K. BARISNIKOV       Lire la suite

Prise de référence et rotation mentale chez les personnes avec syndrome de Williams

Intervenant : J. HEIZ      Lire la suite

Traitement phonologique et entrainement à la perception catégorielle de la parole dans le syndrome de Williams

Intervenant : S. MAJERUS       Lire la suite

 

La seconde journée était plutôt axée sur l'aspect juridique et la protection financière et légale des adultes Williams avec les intervenants suivants :

Point sur la jurisprudence concernant le maintien du taux à 80%

Intervenant : C. Gelly – Avocate     Lire la suite

Présentation de l'Association Tutélaire Rhodanienne

Intervenants : Yvon DA CRUZ et Clémentine PETIT      Lire la suite

Protection financière et légale des adultes Williams

Tutelle et Curatelle / Intervenant : O. MILON (Prudalis)

Transmission du Patrimoine / Intervenant : Me G. NALLET       Lire la suite

 


 

Stimulation pharmacologique de la synthèse de fibres élastiques et modèle murin du Syndrome de Williams-Beuren : une stratégie pour améliorer la fonction artérielle.

Intervenant : G. FAURY

Fhayli W1, Debret R2 and Faury G1
1Laboratoire HP2, INSERM U1042, Université Grenoble Alpes
2LBTI / IBCP, CNRS UMR 5305, Université Claude Bernard - Lyon 1


Les fibres élastiques, constituées essentiellement d’élastine (90%), procurent aux vaisseaux sanguins leur propriété d’élasticité. L’élastine est synthétisée seulement entre la fin de la vie foetale et la puberté. Dans le syndrome de Willliams-Beuren, la perte d'un des deux allèles du gène de l'élastine induit une baisse de la production d'élastine, une altération de l'organisation des fibres élastiques artérielles et un dysfonctionnement des cellules musculaires lisses de la paroi artérielle. Ces événements provoquent un rétrécissement de la lumière artérielle, notamment aortique, et un écoulement sanguin difficile, ce qui conduit à une fatigue cardiaque et une perfusion anormale des organes. Il est donc important de mettre au point des traitements qui pourraient augmenter la synthèse d'élastine et de fibres élastiques, et restaurer un structure et une fonction artérielle normales. Nous avons étudié l’impact d'un
traitement chronique (3 mois) par l’extrait de graines d'aneth (5% ou 10 % v/v) ou par le minoxidil (120 mg/L) sur la production d’élastine in vivo et sur le fonctionnement et la structure des artères élastiques (aorte ascendante ou abdominale) des souris C57Bl6 adultes (6 mois) et âgées (24 mois) de deux sexes. Le traitement par l’extrait d’aneth a ré-induit la synthèse des fibres élastiques chez les souris de tous âges (adultes et âgées). Chez les souris traitées par le minoxidil, nous avons observé ces néo-fibres seulement chez les souris âgées. D’autre part, les deux traitements ont maintenus l’intégrité des lames élastiques et ont augmenté la quantité d'élastine présente dans la paroi artérielle, en particulier chez les souris femelles. L’étude biomécanique de l’aorte a montré que les deux traitements améliorent significativement la distensibilité (élasticité) de l’aorte, surtout chez les souris femelles. Il est maintenant prévu de tester les effets d'injections d'une protéine élastique synthétique sur la production d'élastine et l'élasticité artérielle, chez des souris modèles du syndrome de Willliams-Beuren, déficientes pour un des deux allèles du gène de l'élastine (souris Eln+/-). L'une de ces trois pistes pharmacothérapeutiques pourrait, à terme, s'avérer utile pour le traitement des patients atteints du syndrome de Willliams-Beuren.

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Efficacité du minoxidil chez les enfants atteints du syndrome de Williams et Beuren : un essai clinique randomisé

Intervenant : T. Ginhoux

Investigateur coordinateur: Pr Behrouz KASSAI
Centre de coordination: Centre d'Investigation Clinique, Lyon Lydia Jacquet - Tiphanie Ginhoux
Promoteur: Hospices Civils de Lyon


Le syndrome de Williams et Beuren (SWB) est une affection congénitale sporadique de fréquence faible. Ce syndrome associe à divers degrés des manifestations neurosensorielles, comportementales, rénales et cardiovasculaires. Il résulte d'une microdélétion d'un fragment du bras long du chromosome 7, ce qui entraîne la perte d'un allèle du gène de l'élastine (ELN), protéine présente dans les fibroblastes et les fibres musculaires lisses des vaisseaux. L'hypothèse physiopathologique qui prévaut actuellement est qu'un défaut quantitatif de synthèse d'élastine est à l'origine des malformations directement liées aux complications vasculaires et à l'hypertension artérielle chez les enfants SWB. Une restauration de la production d'élastine pourrait prévenir ou ralentir le développement de malformations cardiovasculaires, rétablir une architecture artérielle normale et améliorer la tension artérielle. C'est ce concept que nous souhaitons valider en utilisant le minoxidil qui, outre son activité antihypertensive connue chez l'adulte et l'enfant, est capable de stimuler l'expression du gène de l'élastine au cours du développement et donc susceptible de moduler la structure vasculaire. L'objectif principal de cette étude est d'évaluer l'efficacité du minoxidil sur la structure vasculaire après 12 mois de traitement à partir du critère de jugement intermédiaire épaisseur «intima – média» carotidienne. Afin de vérifier la persistance de l'effet du traitement après son arrêt, une mesure de l'épaisseur «intima – média» est effectuée à nouveau à M18. Les résultats des essais cliniques (essai clinique multicentrique national, randomisé, en double insu contre placebo, à deux groupes parallèles. Orphanet Database. Clinical trial 07/08/2009 Critère d'évaluation principal : mesure de l'épaisseur intima-média carotidienne) vous seront présentés.

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Etat d’avancement de l’étude sur la « caractérisation moléculaire de patients atteints de syndrome de Williams et Beuren et troubles du spectre autistique »

Intervenant : M. ROSSI

Massimiliano Rossi1,2, Julie Masson1,2, Giuseppe Testa3, Audrey Labalme1, Renaud Touraine4, Brigitte Gilbert Dussardier5, Fabienne Giuliano6, Alain Verloes7, Caroline Demily8, Sylvie Tordjman9, Patrick Edery1,2, Damien Sanlaville1, 2

1: Service de génétique, Groupement Hospitalier Est, CHU de Lyon;
2: INSERM, U1028, CNRS, UMR5292, GENDEV Team, UCBL1, Lyon;
3: Laboratory of Stem Cell Epigenetics, European Institute of Oncology, Milan, Italie,
4: Service de génétique clinique chromosomique et moléculaire. Pôle de biologie, CHU de Saint Etienne;
5: Service de génétique médicale, CHU de Poitiers;
6: Service de génétique médicale, CHU de Nice;
7: Service de génétique clinique, Hôpital Robert-Debré, AP-HP;
8: Centre de dépistage et prises en charge des troubles psychiatriques d'origine génétique, CH le Vinatier, Lyon;
9: Pôle Hospitalo-Universitaire de Psychiatrie Enfant et Adolescent, Université Rennes.


Certains patients atteints du syndrome de Williams et Beuren (SWB) présentent une atteinte neurologique atypique et particulièrement sévère caractérisée par la présence de troubles du spectre autistique (TSA). Une étude génétique est actuellement en cours afin d'essayer de mieux caractériser cette atteinte neurologique atypique. Les questions posées sont les suivantes :
1) Quelle est la cause des TSA présentés par certains patients atteints de SWB ?
2) Est-il possible de dépister les patients SWB qui sont à risque de développer des TSA, afin de leur proposer une prise en charge précoce et adaptée ?
3) L'identification de la cause des TSA dans le SWB peut-elle apporter des informations utiles pour mieux comprendre l'étiopathogénèse des TSA dans la population générale ?
Afin de répondre à ces différentes questions, nous avons réalisé une étude en séquençage haut débit d'exome chez 6 patients a tteints de SWB et TSA et, dans trois cas, leurs deux parents (total : 12 exomes). Nous présenterons l'état d'avancement de ce projet.

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Etude nationale CNSA sur l'évaluation de la qualité de la prise en charge médicale et socio-éducative des patients porteurs du syndrome de Williams et Beuren (SWB)

Intervenant : C. RIGARD

Caroline Rigard1, Massimiliano Rossi2,3, Caroline Demily1, Alain Verloes4, Patrick Edery2,3 et la FeCLAD ;

1: Centre de dépistage et prises en charge des troubles psychiatriques d'origine génétique, CH le Vinatier, Lyon;
2: Service de génétique, Groupement Hospitalier Est, CHU de Lyon;
3: INSERM, U1028, CNRS, UMR5292, GENDEV Team, UCBL1, Lyon;
4: Service de génétique clinique, Hôpital Robert-Debré, AP-HP ;
FeCLAD : Fédération des Centres Labellisés « Anomalies du Développement »

Améliorer le bien-être et l'insertion de son enfant porteur du SWB est une préoccupation majeure pour les parents. Les démarches sont nombreuses auprès des structures d'accompagnement (MDPH, CAMSP, CMP, SESSAD, CLIS...) et l'évaluation du handicap ne semble pas toujours adaptée en l'absence de recommandations validées. Le retour des familles souligne deux éléments majeurs :

  • la sous-estimation fréquente du handicap
  • des orientations scolaires peu ou mal adaptées à l'enfant

Par ailleurs, l'épidémiologie, l'histoire naturelle et les caractéristiques cognitives et comportementales du syndrome sont globalement mal connues, empêchant la mise en place de stratégies de prise en charge éducatives et médicamenteuses adaptées. Une étude financée par la Caisse Nationale de Solidarité pour l'Autonomie (CNSA) a été menée entre 2011 et 2012 par la Fédération des 8 Centres de Référence français «Anomalies du Développement» (FeCLAD), dont le but était de mieux évaluer les besoins sociaux-éducatifs des enfants porteurs d'anomalies chromosomiques afin que la CNSA puisse faire évoluer la situation de leur prise en charge. Cette étude a permis l'évaluation neuropsychologique, médicale, fonctionnelle et sociale de 696 patients porteurs d'anomalies chromosomiques (âge : 4-20 ans), dont 57 porteurs du SWB (22 F, 35 H ; moyenne d'âge : 11 ans). Toutefois, il n'y avait pas de financement dédié à l'exploitation des données recueillies. L'analyse de ces données est complexe et nécessite une expertise multidisciplinaire dans les domaines de la génétique, de la psychiatrie, de la neuropsychologie. Une collaboration entre le service de génétique du CHU de Lyon et le Centre de dépistage et prises en charge des troubles psychiatriques d'origine génétique du CH Le Vinatier a été initiée depuis plusieurs années et représente un atout majeur pour la finalisation de cette étude. En 2014, nous avons réalisé une analyse préliminaire des données concernant le SWB, afin d'évaluer si le profil cognitif était corrélé à l'orientation scolaire.


Une évaluation statistique est cependant indispensable pour pouvoir conclure l'étude avec une analyse intégrative approfondie des données. Nous présenterons l'état d'avancement du projet.

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Syndrome de Williams et apprentissages scolaires : le cas spécifique de l'apprentissage de la lecture.

Intervenant : A.S. PEZZINO

Recherches réalisées par A. Lacroix, N. Marec-Breton et A.S. Pezzino- Université Rennes 2
Notre laboratoire de recherche (CRPCC-LPDE de l'Université Rennes 2) mène actuellement une étude portant sur l'acquisition de la lecture chez les jeunes porteurs du syndrome de Williams. Ce travail est financé par la région Bretagne et est réalisé sous la direction de Mmes Agnès LACROIX et Nathalie MAREC-BRETON (Maîtres de conférences).


L'objectif de ce travail est non seulement de déterminer les troubles de la lecture que l'on peut observer dans ce syndrome mais aussi de comprendre l'origine de ces troubles et pourquoi certaines personnes porteuses du syndrome connaitront plus de difficultés dans la mise en place de cet apprentissage. Très bon vocabulaire, bonne connaissances des lettres et capacités à repérer les sons des mots. L'identification des mots s'installe. Mais malgré, pour certains plus de 8 ans de pratique, la lecture reste lente et moins automatique que les enfants sans SW. Des difficultés au niveau de la perception visuelle empêcheraient les jeunes avec SW de mémoriser certains mots familiers. Comme ces mots ne sont pas stockés en mémoire, ils sont obligés de les déchiffrer. Ce qui ralenti leur lecture et peut affecter la compréhension. Nos premiers résultats sont très encourageants pour proposer des pistes de prise en charge et d'accompagnement dans le processus d'acquisition de la lecture, à plus long terme. Cependant, cela nécessite que nous puissions observer l'évolution de l'apprentissage sur une période assez longue. Nous présenterons l'état d'avancement du projet.

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Etude en eyetracking et en Electro-EncéphaloGraphie (EEG) du traitement des visages dans le syndrome de Williams-Beuren

Intervenant : A. GOMEZ

Costa M. 1, Gomez A. 1, Lio G.1, Rigard C.2, Bertholet-Thomas A.4, Rossi M.3, Demily C.1, 2, Sirigu A. 1
1: Centre de neurosciences Cognitives, UMR 5225, Bron
2: Centre régional de dépistage et de prises en charge des troubles psychiatriques d'origine génétique,
3: Centre de référence anomalies du développement et syndromes malformatifs, service de génétique, HFME, HCL
4: Service de néphrologie pédiatrique


Le visage humain est unique pour son extraordinaire richesse en indices sociaux. A partir d'un visage nous sommes capables de distinguer un ami d'un étranger et nous pouvons aussi réaliser une évaluation sociale qui nous permettrait de décider si cette personne peut-être approché ou si au contraire elle doit être évité, un jugement de confiance à partir des seuls indices fournis par le visage. Pour les personnes porteuses du syndrome de Williams-Beuren (SWB), il est très probable que la perception des visages ne s'effectue par de manière typique, que les substrats neuronaux de ces capacités fonctionnent et se développe de manière atypique. En effet, les recherches ont montré qu'il pourrait exister une appétence sociale particulière pour les visages et au sein du visage pour la région des yeux chez les patients avec SWB (e.g., Riby, Doherty-Sneddon, & Bruce, 2008). Dans notre étude nous cherchons à savoir si les patients avec SWB présentent un fonctionnement du réseau cérébral du traitement des visages atypique avec une spécificité en fonction des régions du visage (ex : région des yeux vs région des cils.). Pour cela, nous proposons aux patients de visualiser des visages pendant un enregistrement EEG. La présentation est succincte et leur tâche est simplement d'identifier le genre du visage (féminin ou masculin) en fixant la croix centrale sur l'écran. Dans une deuxième partie de l'étude nous nous intéressons au jugement de confiance à partir de caractéristiques faciales d'un visage. En effet, on sait que chez l'adulte seulement 33ms suffisent pour se former une impression sociale sur un visage à partir uniquement des traits du visage sans aucune interaction sociale préalable (Todorov, Pakrashi, & Oosterhof, 2009). Cette préférence est donc très rapide et peut s'exprimer de manière implicite à travers les patterns d'exploration oculaire. Nous souhaitons donc savoir si les patients avec SWB présentent ces préférences précoces également. Pour cela, nous proposons aux patients de visualiser des couples de visages tandis qu'un enregistrement de leurs mouvements oculaires est réalisé. Ces études doivent nous permettre de mieux comprendre le fonctionnement atypique de la perception des visages chez les patients SWB ainsi que leurs substrats neuronaux. A plus long terme, il serait possible d'envisage de s'appuyer sur les résultats de ces études pour développer des remédiations cognitives (Demily & Franck, 2008) pour faciliter les interactions sociales des patients avec SWB.

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Compétences socio-cognitives et comportement socio-émotionnel chez les enfants et les adultes avec un syndrome de Williams

Intervenant : K. BARISNIKOV

Barisnikov, K., Cheam, C., & Heiz, J.
Unité de Psychologie Clinique et de Neuropsychologie de l'Enfant, Section de Psychologie- Université de Genève


Plusieurs auteurs attribuent la grande sociabilité des personnes avec SW à leurs bonnes compétences, au niveau de la communication, de la reconnaissance des expressions émotionnelles ou d'empathie, à savoir les compétences socio-cognitives, ce qui semble être déterminant pour leur comportement social (Jones et coll., 2000). Toutefois, les observations des familles et des professionnels mettent en évidence des difficultés sur le plan émotionnel et comportemental telles que la présence d'anxiété, de grande émotivité, des comportements dérangeants/intrusifs, d'hyperactivité et de retrait social (Morris, 2010 ; Dodd & Porter, 2011). De plus, ces problèmes socio-émotionnels tendent à s'accentuer avec l'âge, notamment en ce qui concerne les symptômes de dépression, de retrait social, d'irritabilité ainsi que les difficultés dans le maintien des relations sociales durables (Mervis & John, 2010). Pour certains auteurs, l'anxiété des personnes avec SW est générée par leur hypersensibilité auditive et émotionnelle, donc par les éléments perturbateurs provenant de l'environnement plutôt que par des troubles émotionnels internes (Levine et Wharton, 2000 ). Ces troubles peuvent être la conséquence d'une insatisfaction ou d'un isolement social plutôt que déterminé par des facteurs organiques. L'objectif de notre présentation est de s'interroger d'une part, sur l'impact des facteurs de risque intrinsèques et extrinsèques sur le comportement socio-émotionnel au cours de la vie et d'autre part, sur les différences interindividuelles à la fois au niveau des compétences socio-cognitives et du comportement socio-émotionnel des personnes avec SW.

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Prise de référence et rotation mentale chez les personnes avec syndrome de Williams

Intervenant : J. HEIZ

Heiz, J., Majerus, S, Courbois, Y., & Barisnikov, K., Université de Genève, Université de Liège et Université de Lille 3


Les personnes avec SW présentent des difficultés importantes dans les tâches visuo-spatiales et en particulier celles sollicitant des compétences de rotation mentale. Leurs capacités déficitaires de prise de références de type égocentré (par rapport à soi) et allocentré (par rapport aux objets) peuvent être à la base de ces difficultés avec des conséquences négatives sur leurs apprentissages (dessin, écriture, calcul). L'objectif de nos recherches était donc d'évaluer l'amélioration possible des capacités de prise de référence spatiale et de rotation mentale selon différentes conditions. Ces capacités ont été évaluées chez 20 personnes avec SW (10-41 ans) et comparées à 165 enfants (4-12 ans) et 20 adultes au développement typique. Les résultats montrent une grande hétérogénéité de patterns de réponses chez les personnes avec SW indiquant la nécessité d'effectuer une évaluation en cas unique de manière dynamique, afin de proposer un programme de réhabilitation adapté à chacun.

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 Traitement phonologique et entrainement à la perception catégorielle de la parole dans le syndrome de Williams

Intervenant : S. MAJERUS

Majerus, S., Melotte, E., Poncelet, M., Serniclaes, W., & Barisnikov, K.,
Neuroscience Research Unit – Université de Liège - Université de Genève – Université Libre de Bruxelles
Les enfants porteurs d'un syndrome de Williams (microdélétion 7q11.2) peuvent présenter une perception du langage oral atypique, caractérisée par une hypersensibilité aux indices acoustiques au détriment des indices phonologiques plus abstraits. Cette particularité pourrait au moins partiellement expliquer les difficultés d'acquisition du langage écrit dans ce syndrome, l'apprentissage de la lecture nécessitant l'accès à un codage phonologique abstrait des sons du langage. L'objectif de notre étude était de déterminer, auprès de 5 enfants porteurs du syndrome de Williams, l'efficacité d'un programme d'entrainement à la perception phonologique des sons du langage. Ce programme impliquait la catégorisation explicite et dirigée de sons variant sur un continuum d-b ; une stimulation contrôle consistait en l'audition passive et non-catégorisée de sons variant sur un continuum t-p. Les capacités de perception phonologique
étaient évaluées via des tâches de perception catégorielle classiques et non-entrainées. Pour les 5 enfants, nous avons observé une amélioration progressive mais instable des capacités de perception catégorielle pour le continuum b-d entrainé, et un transfert partiel sur le continuum t-p non-entrainé. Nous discuterons les limites de ce type d'entrainement et son utilité potentielle pour l'apprentissage de la lecture dans le syndrome de Williams.

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Point sur la jurisprudence concernant le maintien du taux à 80%

Intervenant : C. GELLY– Avocate

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Présentation de l'Association Tutélaire Rhodanienne

Intervenants : Yvon DA CRUZ et Clémentine PETIT

 Créée en 1986 à la demande de la DDASS du Rhône, l'ATR est une association Loi 1901, à but non lucratif. Elle bénéficie d'un agrément de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et du Procureur de la République. Elle assure les mesures de protection des personnes majeures qui lui sont confiées par décision de justice, par les Juges des Tutelles des tribunaux de Lyon, Villeurbanne et Villefranche. L'ATR a une compétence sur le département du Rhône.
Les missions de l'Association sont d'accompagner, d'assister ou de représenter individuellement les majeurs protégés dans un respect mutuel au regard des droits et des devoirs de chacun, conformément à la charte des droits et libertés de la personne majeure protégée.

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Protection financière et légale des adultes Williams

Tutelle et Curatelle  /  Intervenant : O. MILON  (Prudalis)

Transmission du Patrimoine  / Intervenant : Me G. NALLET

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